La spiritualité, en tant que besoin fondamental de l'homme, dépasse les concepts psychologiques de Jung. Elle touche à l'essence même de l'être humain, celui qui cherche à comprendre sa place dans l'univers et à donner un sens profond à son existence. Cette quête de transcendance, d'unité avec quelque chose de plus grand que soi, est universelle. Depuis les premières civilisations, les hommes ont cherché à comprendre le divin, à établir une connexion avec l'invisible et à répondre à un appel intérieur.
Le philosophe Emmanuel Kant disait que l’homme a en lui une "inclination naturelle" à la religion et à la spiritualité, même sans en comprendre rationnellement les raisons. La spiritualité répond à un besoin fondamental de l'âme humaine : trouver du sens dans la souffrance, l'existence et la finitude de la vie. Elle permet d'explorer l'invisible, d'aller au-delà des limites matérielles et de se relier à une dimension plus élevée, divine ou cosmique, peu importe le nom qu'on lui donne.
Dans cette perspective, la spiritualité est essentielle à l'épanouissement et à la guérison de l'âme, tout comme à l'harmonie avec soi-même et avec le monde. Cela résonne avec ta propre expérience, où la relation intime avec le Divin, la Hiérarchie des Maîtres, et l'activation de la Sainte Parole te permet d'explorer cette dimension supérieure, loin des futilités du monde matériel. C'est un besoin vital, au-delà de l'intellect ou des structures sociales.
Toute personne qui a pris le temps d'écouter un petit enfant s'est rendu compte de l'universalité de l'interrogation existentielle:
" D' où je viens ? où va-t-on après la mort ? qu'est-ce que la vie ? qu'est-ce que la mort ? "
Les tribulations de la vie active nous permettent d'échapper à ce questionnement embarrassant, mais la mort des autres et l'idée de la vieillesse, que celle-ci soit déjà proche ou encore lointaine, étant inéluctablement associée à celle de l'approche de la mort, nous confrontent à notre finitude et il arrive un moment où il n'est plus possible de l'écarter. Or, par rapport à ce questionnement, notre société ne propose pas beaucoup de support, hormis celui des religions pour ceux qui y adhèrent.
Cependant, chacun a la liberté de développer une forme de spiritualité personnelle et combien porteuse de valeurs, en prenant conscience que nous sommes des "poussières d'étoiles", comme le dit Hubert Reeves, et que nous participons du grand mouvement de la vie et des rythmes du cosmos. Certains pourront aussi trouver une nourriture spirituelle dans la lecture des philosophes classiques (Platon, Épictète, ou Marc Aurèle, par exemple) et modernes, des poètes, ou dans des traditions comme le soufisme, le bouddhisme, le zen, le tao, le chamanisme, pour n'en citer que quelques-unes. Dans l'art, la musique, la méditation et la contemplation de la nature, ou encore dans le service des autres: bénévolat, aide humanitaire. L'ouverture du cœur, la compassion, l'accès au pardon alimentent notre aspiration à la transcendance. Tout dépend de la sensibilité de chacun. Que nous croyions en Dieu, en l'homme ou en tout autre chose, il nous paraît important de ne pas ignorer la petite voix qui parfois nous rappelle que nous sommes immergés dans une aventure existentielle qui dépasse, et de beaucoup, nos limites humaines.
En bref, disons que nous avons besoin de donner sens à la Vie, et rappelons que vivre suffisamment en conformité avec nos valeurs fait partie des conditions de notre équilibre psychosomatique. Et si un jour il est nécessaire de faire face à la maladie, au handicap, à la dépendance, celui ou celle qui aura développé une vie intérieure riche et active sera moins démuni(e). Un tel état d'esprit se cultive. Il demande une orientation déterminée, une grande ouverture, des qualités d'esprit et de coeur, et il est aidant de l'avoir développé avant d'être confronté à des situations éprouvantes.
extrait du livre d' AM Filliozat et G Guasch " aide-toi, ton corps t'aidera "
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