"Trois fois par an – aux fêtes d’avril, de mai, et de juin – il y a une méditation hiérarchique unanime et simultanée, conduite par le Christ ; ces fêtes invoquent Shamballa, ou ce qui est au-delà des Nirmanakayas, et ne peuvent se dérouler en toute sécurité que si la méditation est unanime, dirigée, et si son inspiration est aussi élevée que possible."
(Alice Bailey, L’Etat de Disciple dans le Nouvel Age II, p.208)
"L'un des plus grands messages, pour nous tous qui lisons ces mots, est peut-être le fait réel de la Présence physique sur terre (1), en ces temps-ci, du Christ, de Son groupe de disciples et de serviteurs, de leurs activités en faveur de l'humanité et des liens étroits qui les unissent. Cette union étroite est visible, lors de certaines grandes fêtes spirituelles où elle inclut non seulement le Royaume de Dieu, mais aussi le Père, et la Maison du Père. Il y a la fête de Pâques, puis la fête du Bouddha qui, en Présence physique, exprime la solidarité spirituelle de notre planète ; ensuite la fête de juin, qui est tout particulièrement la fête du Christ, où, comme Chef du Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde, Il emploie la Nouvelle Invocation au nom des hommes de bonne volonté de tous les pays ; à la même occasion, Il recueille les aspirations, confuses et inexprimées des masses, à une vie nouvelle et meilleure. Elles veulent que l'amour se manifeste dans la vie quotidienne, que s'établissent de justes rapports entre les hommes et que le Plan leur devienne compréhensible.
Ce sont ces événements physiques qui ont de l'importance, et non les espoirs et les vagues promesses des croyances théologiques. C'est la Présence physique sur notre planète, de certains Grands Êtres spirituels reconnus, tels que le Seigneur du Monde, l'Ancien des Jours, les Sept Esprits qui sont devant le Trône de Dieu, le Bouddha – Guide spirituel de l'Orient – et le Christ – Guide spirituel de l'Occident – qui tous s'imposent à notre attention, en cette époque critique. La vague croyance en leur existence, les spéculations fantaisistes concernant leurs activités, et l'intérêt qu'ils portent au bien-être des hommes, les suppositions imagées, les aspirations secrètes, peu convaincantes, mais néanmoins pleines d'espoir des croyants (et aussi des incroyants) céderont bientôt la place à une connaissance certaine, à une reconnaissance visuelle et à des signes tangibles de réformes efficaces et de réorganisation complète, dans les domaines politique, économique, social et de la religion, entrepris par des hommes d'une puissance extraordinaire.
Tout ceci ne se produira pas à la suite d'une proclamation ou de quelque événement planétaire, extraordinaire, forçant les hommes à s'écrier : « Il est ici » ou « Il est là » ; « voici les signes de Sa divinité ». Un tel procédé ne provoquerait qu'antagonisme et railleries, résistance ou crédulité fanatique.
Le résultat sera atteint grâce aux changements dynamiques, mais logiques, intervenus dans les affaires mondiales, et qui témoigneront d'une grande puissance de direction, de même que par l'action des masses, jaillie du plus profond de leur conscience.
Il y a plusieurs années, j'ai indiqué que le Christ viendrait de trois manières, ou plutôt, que le fait de Sa présence pourrait être prouvé au cours de trois phases distinctes.
- Il fut indiqué alors que la première activité du Christ serait de stimuler la conscience spirituelle chez l'homme, d'évoquer, de la part de l'humanité, une ardente aspiration spirituelle et de développer, à l'échelle mondiale, la conscience christique dans le cœur humain. Ceci s'est déjà produit, avec un résultat très efficace. Les ardentes aspirations des hommes de bonne volonté, l'accroissement du nombre de travailleurs se consacrant à la coopération mondiale, au soulagement de la détresse universelle et à l'établissement de justes rapports entre les hommes, sont des preuves indéniables de l'efficacité de ce procédé.
Cette phase préparatoire, qui indique Sa venue, a atteint à présent un stade où plus rien ne peut en arrêter le progrès ni en retarder l'achèvement. En dépit des apparences, cette éclosion de la conscience christique a été un succès, et ce qui pourrait sembler être une activité opposée s'avérera, à la longue, sans importance, étant de nature toute temporaire.
- La seconde entreprise de la Hiérarchie serait d'imprimer dans l'esprit des hommes éclairés les idées spirituelles exprimant les vérités nouvelles, par la « descente » (si je puis m'exprimer ainsi) des concepts nouveaux qui gouverneront la vie humaine et par « l'adombrement » de tous les disciples et du Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde, par le Christ Lui- même. Cette branche d'activité de la Hiérarchie est en bonne voie de progrès ; des hommes et des femmes, en tous lieux et dans tous les domaines de la vie, énoncent ces vérités nouvelles, qui dans l'avenir guideront l'humanité. Ils créeront les organisations, les mouvements et les groupes – vastes ou restreints – qui familiariseront les masses avec la réalité du besoin et les moyens d'y répondre. Ils agissent ainsi, parce qu'ils sont poussés par les impulsions généreuses de leurs cœurs et par leur réaction pleine d'amour devant la détresse humaine ; ainsi, sans s'en rendre compte, ils travaillent à l'avènement visible du Royaume de Dieu sur terre. Il est impossible de nier ces faits, devant le témoignage apporté par la multiplicité des organisations, des livres et des discours.
- Troisièmement, il est dit que le Christ pourrait venir en personne et Se mêlerait aux hommes, comme Il le fit autrefois. Cela ne s'est pas produit jusqu'ici, mais des plans sont établis qui Lui permettront de le faire. Ces plans ne comportent pas la naissance d'un aimable enfant, dans quelque foyer d'élection, sur terre ; ils ne susciteront pas les déclarations tapageuses ni la crédulité des gens bien intentionnés et des inintelligents, comme c'est fréquemment le cas de nos jours. Personne, non plus, n'apparaîtra pour dire : « Celui-ci est le Christ, Il est ici, ou Il est là. » Je voudrais cependant vous faire remarquer que ces contes et légendes, si indésirables et erronés soient-ils, ne témoignent pas moins de l'attente générale de Son imminente venue. La croyance en cette venue est fondamentale dans la conscience humaine. La manière dont Il viendra n'a pas été jusqu'ici spécifiée. Le moment exact n'est pas encore arrivé et le mode de Son apparition n'est pas déterminé. La nature des deux initiatives déjà prises par la Hiérarchie, sous Sa direction, sont la garantie qu'Il viendra et qu'alors l'humanité sera prête.
Résumons certains aspects de l'œuvre qu'Il entreprit il y a deux mille ans, parce qu'ils détiennent la clef de Son œuvre à venir. Certains d'entre eux vous sont familiers, car les diverses religions et particulièrement la religion chrétienne y ont insisté. Cependant, toutes ont rendu Son œuvre difficile à comprendre, attachant à Sa divinité une importance que Lui- même ne lui avait jamais accordée et donnant à croire, de ce fait, que Lui seul et personne d'autre n'était capable d'accomplir les mêmes choses. Les théologiens ont oublié que Lui- même déclarait : « Celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes parce que je m'en vais au Père. » (Jean, XIV, 12.) Il indique ici que Son retour à la Maison du Père aura pour conséquence un tel afflux de force spirituelle, de vision intérieure et d'activité créatrice chez les hommes, que leurs actions dépasseraient les Siennes. A cause de la déformation de cet enseignement et de son rapport très éloigné avec l'homme, nous n'avons pas encore fait ces « plus grandes choses ». Un jour, sans aucun doute, nous les ferons, et même, dans certains domaines, il en est que nous avons déjà réalisées. Laissez-moi vous citer quelques-unes des choses qu'Il a accomplies et que, avec Son aide, nous pouvons accomplir également.
1. Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, l'amour de Dieu s'est incarné dans un homme et le Christ inaugura l'ère de l'amour. Cette expression de l'amour divin est encore en devenir ; le monde n'est pas encore imprégné d'amour et rares sont ceux qui comprennent la signification véritable de ce mot. Mais parlant symboliquement, lorsque les Nations Unies auront en mains un pouvoir effectif, le bien-être du monde sera assuré. Qu'est-ce que ce bien- être, sinon l'amour en action ? Qu'est-ce qu'une coopération mondiale, sinon l'amour universel ?
C'est cela que l'amour de Dieu exprima en Christ, c'est ce que nous essayons aujourd'hui de réaliser en dépit d'une opposition dont le succès ne peut être que temporaire, tant est puissant l'esprit qui s'éveille en l'homme. Telles sont les réalisations dont l'efficacité est déjà apparente, à la réussite desquelles la Hiérarchie apporta et continuera d'apporter Son aide.
2. Le Christ enseigna également que le Royaume de Dieu était sur terre, nous recommandant de le chercher avant toute chose, et de considérer tout le reste comme secondaire. Ce Royaume a toujours été avec nous. Il est composé de ceux qui, à travers les siècles, ont poursuivi des buts spirituels, se sont libérés des limitations du corps physique, du joug des émotions et des obstacles de la raison. Ses citoyens sont ceux qui (inconnus de la majorité) vivent aujourd'hui dans des corps physiques, travaillent au bien-être de l'humanité, ont remplacé l'émotion par l'amour et composent ce grand groupe des « intelligences éclairées » qui dirigent les destinées du monde. Le Royaume de Dieu ne descendra pas sur la terre lorsque les hommes seront suffisamment bons ! Il fonctionne dès maintenant avec efficacité et ne demande qu'à être reconnu. C'est une réalité qui est déjà reconnue par ceux qui, cherchant d'abord le Royaume de Dieu, découvrent que ce Royaume est déjà ici-bas. Nombreux sont ceux qui savent que le Christ et Ses disciples sont présents physiquement sur terre, et le Royaume qu'Ils gouvernent, avec ses lois et ses modes d'activité, leur est familier ; il en a toujours été ainsi à travers les siècles.
Le Christ est le Guérisseur et le Sauveur du Monde. Il travaille, parce qu'Il est l'âme incarnée de toute Réalité. De même qu'en Palestine, il y a deux mille ans, Il travaille aujourd'hui par l'entremise de groupes. Jadis, Il travailla par l'intermédiaire de trois disciples qu'Il aimait, des douze apôtres, des soixante-dix élus et des cinq cents dont l'intérêt était éveillé. Actuellement, Il travaille par l'entremise des Maîtres, et de leurs groupes, et ainsi, Il intensifie considérablement Ses efforts. Il peut travailler par le truchement des groupes, et Il le fera dans la mesure où ceux-ci se montreront aptes à accomplir un service organisé, répandront l'amour autour d'eux et s'aligneront consciemment sur la grande puissance des groupes intérieurs.
Les groupes qui ont toujours proclamé la Présence physique du Christ ont à tel point déformé l'enseignement par des affirmations dogmatiques sur des détails insignifiants et par des déclarations ridicules, qu'ils n'ont guère fait reconnaître de vérité telle qu'elle existait, et qu'ils ont donné du Royaume une image peu attrayante. Ce Royaume existe, mais ce n'est ni un lieu de pur ascétisme, ni un lieu où l'on joue sur des harpes d'or et il n'est pas peuplé de fanatiques inintelligents. C'est un vaste champ de service où chacun a la pleine liberté de manifester sa divinité au service de l'humanité.
3. Lors de la Transfiguration, le Christ révéla la gloire inhérente à chaque homme. La triple nature inférieure – physique, astrale et mentale – se prosterna devant cette gloire qui se manifestait. A ce moment-là, où le Christ Immanent rayonnait dans la chair, où l'humanité était représentée par les trois apôtres, une voix résonna de la Maison du Père, pour reconnaître la divinité révélée du fils, du Christ Transfiguré. C'est sur cette divinité innée, sur cette filiation reconnue, qu'est basée la fraternité de tous les hommes, – une seule vie, une seule gloire, qui sera révélée et un seul rapport divin. Aujourd'hui (même si l'on fait abstraction de la divinité qu'elle implique), la gloire de l'homme et ses rapports fondamentaux constituent déjà une réalité très répandue dans la conscience humaine. Parallèlement à certaines caractéristiques déplorables qui sembleraient démentir toute prétention à la divinité, nous constatons la merveille des conquêtes humaines, de son triomphe sur la nature. La gloire de la réalisation scientifique et la beauté évidente de la création artistique, de l'antiquité jusqu'à nos jours, interdisent que l'on mette en doute la divinité de l'homme. Ce sont là les « plus grandes choses » dont parlait le Christ ; et c'est là aussi le triomphe du Christ dans le cœur humain. Que ce triomphe de la conscience christique doive toujours être interprété en termes de religion, d'adhésion à l’Église ou de croyance orthodoxe, est une de ces inconcevables victoires des forces négatives. Etre citoyen du Royaume de Dieu ne signifie pas qu'il faille nécessairement être membre d'une église orthodoxe. Le Christ divin dans le cœur de l'homme peut se révéler de diverses façons, dans les nombreux domaines de l'existence humaine : dans la politique, dans les arts, dans la vie économique et sociale, dans la science et dans la religion. Il est peut-être opportun de rappeler ici que l'unique fois où il nous est rapporté que le Christ (à l'âge adulte) se rendit au temple des Juifs, Il y fit scandale. L'humanité passe de gloire en gloire ; le long panorama de l'histoire en fournit une preuve impressionnante. Cette gloire se révèle aujourd'hui dans tous les domaines de l'activité humaine, et ceux qui sont à l'avant-garde de la civilisation sont proches de la Transfiguration.
4. Finalement, lors du triomphe de la Crucifixion ou du Grand Renoncement (comme on l'appelle plus exactement en Orient), le Christ établit pour la première fois sur la terre la Volonté divine, laquelle provient de la Maison du Père (Shamballa), et fut transmise à la garde compréhensive du Royaume de Dieu et, par l'intermédiaire du Christ, fut portée à l'attention de l'humanité. Grâce à l'action de certains grands Fils de Dieu, les trois aspects divins ou caractéristiques de la divine Trinité – Volonté, Amour et Intelligence – sont devenus parties intégrantes de la pensée et de l'aspiration humaines. Les chrétiens sont enclins à oublier que la crise qui marqua les dernières heures du Christ eut lieu non sur la Croix, mais au jardin de Gethsémani. A ce moment, Sa Volonté – à l'agonie et presque désespérée – fut submergée par celle du Père. « Père, dit-il, que Ta volonté soit faite et non la mienne ». Dans ce jardin paisible, quelque chose de nouveau advint, qui était cependant même prévu, depuis le commencement des temps. Le Christ, représentant l'humanité, ancra ou établit la Volonté du Père sur la terre et en rendit l'exécution possible à l'humanité intelligente. Jusque- là, cette Volonté était connue dans la Maison du Père ; elle avait été reconnue et adaptée aux besoins du monde par la Hiérarchie spirituelle travaillant sous les ordres du Christ, et elle constitua ainsi le Plan divin. Aujourd'hui, grâce à ce que le Christ accomplit en cet instant critique, il y a des centaines d'années, l'humanité peut joindre ses efforts à l'exécution du Plan. La Volonté-de-Bien de la Maison du Père peut devenir la bonne volonté du Royaume de Dieu et se transformer en justes rapports entre les hommes, grâce à la collaboration intelligente de l'humanité. Ainsi la Volonté divine relie maintenant directement le Lieu le plus élevé au point le plus bas, et peut devenir, en temps voulu, un chemin d'ascension pour les fils des hommes et de descente pour l'Amour et la Vie de l'Esprit de Dieu.
Rappelons-nous bien qu'en dépit de leur éloignement et de leur imprécision, nous traitons ici d'événements précis qui se déroulèrent sur notre planète. Il s'agit de faits établis dont beaucoup d'êtres sont conscients. Le Christ historique et le Christ dans le cœur humain sont des faits planétaires.
Il est un aspect de ce retour du Christ auquel on ne fait jamais allusion. Comment le Christ envisage-t-Il ce retour à l'activité extérieure et quotidienne, parmi les hommes ? Qu'éprouvera- t-Il lorsque viendra l'heure de Son apparition ?
Le Nouveau Testament parle d'une grande Initiation à laquelle nous avons donné le nom d'Ascension, et dont nous ne savons rien, car l'Évangile ne nous fournit, à son sujet, que des bribes d'informations : allusions au sommet de la montagne, aux témoins présents et aux paroles du Christ leur donnant l'assurance qu'Il ne les quittait pas. Puis « une nuée le déroba à leurs yeux ». (Actes, 1, 9.) Aucun, de ceux qui étaient présents ne put Le suivre ; leur conscience ne pouvait pénétrer dans le Lieu où Il avait choisi de Se rendre. Ils ont mal interprété Ses paroles, et l'humanité n'a jamais compris, que d'une manière vague et mystique, le sens réel de Sa disparition ou la signification exacte de Sa Présence, persistante mais invisible. Deux Connaisseurs de Dieu, également présents, déclarèrent aux disciples qu'Il reviendrait de la même manière. Il s'éleva. La nuée Le voila ; aujourd'hui, les nuées qui recouvrent notre planète attendent de Le révéler.
Il attend à présent le moment de descendre. Cette descente dans notre misérable monde humain ne doit avoir pour Lui qu'un attrait fort limité. De Sa paisible retraite dans la montagne, où Il a attendu, veillant sur l'humanité et la guidant, préparant Ses disciples, Ses initiés et le Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde. Il doit sortir et occuper Sa place prééminente sur la scène mondiale. Il doit prendre part au grand drame qui s'y déroule. Cette fois, Il jouera Son rôle, non dans l'ombre, comme précédemment, mais sous les yeux du monde entier. En raison de l'exiguïté de notre planète, de l'importance de la radio, de la télévision et de la rapidité des communications, Son activité sera suivie de tous, et cette perspective doit susciter en Lui une certaine horreur ; elle comporte des épreuves, des ajustements majeurs et des expériences pénibles et inévitables. Il ne vient pas comme le Dieu tout-puissant, créé par l'imagination de l'homme ignorant, mais comme le Christ Fondateur du Royaume de Dieu sur terre, pour compléter l'oeuvre qu'Il a commencée, et pour démontrer à nouveau la divinité, en des circonstances bien plus difficiles.
Cependant, le Christ souffre davantage par ceux de Son entourage que par le monde extérieur ; l'aspirant avancé entrave Son œuvre plus que le penseur intelligent. Ce n'est pas la cruauté des masses qui plongea le Christ dans un abîme de souffrances ; ce furent Ses propres disciples, et la douleur accumulée durant le cycle entier, passé, présent et futur de la vie de l'humanité.
Il vient pour corriger les erreurs et les fausses interprétations de ceux qui, par ignorance, ont déformé Ses paroles simples, et pour reconnaître ceux qui, fidèles à Son service, ont rendu possible Son retour. Le Christ affronte également une épreuve majeure, préparatoire à une grande Initiation, et lorsque il aura subi l'épreuve et accompli Sa tâche, il passera dans la Maison du Père, à une position encore plus élevée ou à un service supérieur dans quelque lieu lointain, où seuls les êtres les plus élevés pourront Le suivre. Sa position actuelle sera occupée alors par Celui qu'Il a formé et préparé.
Mais avant que tout ceci puisse arriver, Il doit retourner parmi les hommes jouer Son rôle dans les affaires du monde et accomplir Sa mission. Il rassemblera autour de Lui, sur le plan physique, Ses compagnons et les conseillers de Son choix ; ce ne seront pas les mêmes qui L'entouraient jadis, en des temps primitifs plus simples, mais les membres de notre famille humaine qui Le reconnaissent et se préparent à travailler avec Lui, dans toute la mesure de leurs moyens. Le monde dans lequel Il envisage de revenir est un monde différent, en grande partie à cause du développement intellectuel de la masse des hommes. Ceci représente pour Lui de grandes difficultés, car c'est l'intelligence des hommes qu'Il doit atteindre et non seulement leur cœur (comme jadis) pour que la Volonté de Dieu soit intelligemment exécutée sur terre. Sa tâche la plus importante est, sans aucun doute, l'établissement de justes rapports entre les hommes, dans tous les domaines de l'existence humaine. Efforcez- vous d'imaginer ce que peut impliquer la tâche qu'Il entreprend. Réfléchissez aux innombrables difficultés qu'il doit inévitablement envisager et dont la principale est la mauvaise orientation intellectuelle des masses.
Le Christ, l'Amour divin incarné, est appelé à travailler à nouveau dans le monde où Son message précédent a été pendant deux mille ans renié, oublié, faussement interprété, et où la haine et la division caractérisent partout les hommes. Ceci Le plongera dans une atmosphère entièrement étrangère et dans une situation où toutes Ses ressources divines seront requises et mises à l'épreuve, jusqu'à leur extrême limite. L'idée, généralement admise, qu'Il reviendra comme un guerrier triomphant, tout-puissant et irrésistible, n'a aucun fondement justifiable. Qu'il conduira finalement Son peuple, l'humanité, à Jérusalem, est un fait fondé sur des bases solides, mais ce ne sera pas dans la cité juive de ce nom mais dans un « lieu de paix » suivant la signification du mot « Jérusalem ». Un examen approfondi de la situation mondiale et l'emploi intelligent de l'imagination révèlent au penseur sincère combien est redoutable la tâche qu'Il a entreprise. Cependant, une fois de plus, Il a « décidé d'aller à Jérusalem ». (Luc, IX, 5l.) Il réapparaîtra et guidera l'humanité vers une civilisation et un état de conscience dans lesquels de justes rapports et une coopération mondiale pour le bien de tous, seront les caractéristiques universelles. Par l'entremise du Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde et celle des hommes de bonne volonté, Il complétera Son union avec la Volonté de Dieu (les affaires de Son Père) de telle façon que l'humanité transformera l'éternelle Volonté- de-Bien en bonne volonté et en justes rapports. Alors, Sa tâche sera accomplie ; Il sera libre désormais de nous quitter, mais cette fois, pour ne plus revenir, en laissant le monde des hommes à la garde de ce Grand Serviteur qui sera le nouveau Chef de la Hiérarchie de l'Eglise invisible.
La question qui se pose maintenant est : Comment pouvons-nous servir ? De quelle manière pouvons-nous aider, pendant cette période préparatoire ?
Le travail qu'accomplissent les membres de la Hiérarchie est très important ; ceux d'entre les disciples qui sont en contact conscient avec les Maîtres de la Sagesse – ou, si vous préférez le terme, avec les Grands Disciples du Christ – travaillent jour et nuit à établir la confiance, de justes attitudes et la compréhension de la divine entreprise spirituelle, que Sa voie en sera aplanie. Eux et leurs groupes de disciples subordonnés, d'aspirants et d'étudiants des réalités se tiennent tous ensemble derrière le Christ, et peuvent ainsi L'aider à accomplir Son dessein. Ils savent principalement qu'il s'agit d'une crise cyclique dans la vie spirituelle de notre planète, crise prévue depuis des milliers d'années dans la Maison du Père (Shamballa). Ils ont enregistré le fait que, pour la première fois dans l'histoire humaine, les trois centres ou groupes à travers lesquels Dieu est à l’œuvre, sont concentrés ensemble sur un même but. Shamballa, la Hiérarchie spirituelle et l'Humanité (la Maison du Père, le Royaume de Dieu et le Monde des hommes) s'efforcent dans un vaste effort commun d'intensifier la Lumière du Monde. Cette Lumière illuminera (d'une façon inconnue jusqu'ici) non seulement la Maison du Père, qui est la source de toute notre lumière planétaire, mais aussi le Centre spirituel d'où sont venus tous ces Instructeurs et Sauveurs du Monde qui apparurent parmi les hommes, déclarant, ainsi que le firent Hermès, le Bouddha et le Christ : « Je suis la Lumière du Monde ». Cette Lumière inondera à présent le monde des hommes, apportant l'illumination aux esprits humains et la lumière dans tous lieux obscurs.
C'est la Lumière et, par-dessus tout, « la vie plus abondante » que le Christ apportera ; jusque-là nous ne pourrons pas savoir ce que cela signifie ni concevoir la révélation que cela comportera et les possibilités nouvelles qui s'ouvriront devant nous. Mais, à travers Lui, qui est la Lumière et la Vie, on commencera à comprendre et à mettre en pratique la bonne volonté et à établir de justes rapports entre les hommes. C'est à cela que la Hiérarchie spirituelle se prépare. Cette fois, le Christ ne viendra pas seul ; Ses collaborateurs viendront avec Lui. Leur expérience commune sera à l'inverse de la précédente, car cette fois, tout œil Le verra, toute oreille L'entendra et chaque esprit portera sur Lui son jugement.
Nous pouvons librement collaborer à l'œuvre de reconstruction que le Christ propose, si nous nous familiarisons, de même que tous ceux que nous pouvons atteindre, avec les faits suivants :
1. Que le retour du Christ est imminent.
2. Qu'en reconnaissant Son prochain retour nous pouvons évoquer le Christ Immanent dans le cœur de chacun.
3. Que les circonstances de Son retour sont narrées de façon purement symbolique dans les Écritures saintes ; ceci produirait un changement dynamique dans les idées préconçues de l'humanité.
4. Que la préparation essentielle nécessaire est un monde pacifié ; toutefois, cette paix doit être fondée sur une bonne volonté éclairée, qui conduira inévitablement à de justes rapports entre les hommes et par conséquent (parlant symboliquement) à l'établissement d'un réseau de lumière, reliant toutes les nations, toutes les religions, tous les groupes et tous les hommes.
Si nous réussissons à diffuser ces quatre idées dans le monde triomphant ainsi de la critique intelligente qui reproche à tout ce qui a été dit d'être trop vague, trop prophétique et trop fantaisiste, nous aurons fait beaucoup.
Il est tout à fait possible que l'ancienne vérité, « l'intellect est le destructeur du réel », soit fondamentalement vraie, en ce qui concerne la masse de l'humanité, et que la conception purement intellectuelle (qui rejette la vision et refuse d'accepter ce qui ne peut être prouvé) soit bien plus trompeuse que les prévisions des Connaisseurs de Dieu et de la multitude en attente.
L'intelligence de la divinité se manifeste dans la Hiérarchie spirituelle, et cette Hiérarchie est composée de Ceux qui ont su unir en Eux-mêmes l'intellect et l'intuition, l'esprit pratique et l'idéalisme, et qui mènent, simultanément, la vie du rationaliste et celle du visionnaire. Il faudra aussi atteindre l'homme de la rue dans ses activités de la vie quotidienne ; ce sont eux qui doivent être préparés à reconnaître ces facteurs divins, qui sont essentiellement des réactions sur le plan physique à de nouvelles expansions de conscience.
Le Christ qui reviendra ne sera pas semblable au Christ qui nous a apparemment quittés. Il ne sera pas « un Homme de douleurs » ; Il ne sera pas un personnage pensif et silencieux ; Il énoncera des vérités spirituelles qui ne nécessiteront aucune interprétation et qui ne pourront être déformées, parce qu'Il sera là pour nous en indiquer la vraie signification.
Il a été, pendant deux mille ans, le Chef suprême de l’Église invisible, de la Hiérarchie spirituelle, composée de disciples appartenant à toutes les religions. Il reconnaît et aime, non seulement les chrétiens, mais tous ceux qui restent fidèles aux fondateurs de leur religion, Bouddha, Mahomet ou tout autre. Peu Lui importe la croyance, pourvu qu'elle ait pour objectif l'amour de Dieu et de l'humanité. Si les hommes cherchent le Christ qui a quitté Ses disciples il y a des siècles, ils ne reconnaîtront pas le Christ qui est en train de revenir. Il n'existe pas de barrières religieuses dans la conscience du Christ. Peu Lui importe de quelle foi un homme se réclame.
Le Fils de Dieu est en route et Il ne vient pas seul. Son avant-garde est déjà là, et le Plan qu'ils ont à suivre est déjà clairement tracé. Que notre but soit de le reconnaître."
(Alice Bailey, Le Retour du Christ, p.41 à 52)
"Quand Il viendra, Il trouvera un monde libéré de la domination ecclésiastique comme il ne l’a jamais été."
Lorsqu’il vint autrefois, la Palestine était sous la domination des chefs religieux juifs, et les pharisiens, les Sadducéens étaient pour les gens de ce pays ce que sont les Princes de l'Église pour ceux d’aujourd’hui.
Néanmoins, au cours du siècle dernier, on a pu constater un utile et sain éloignement du cléricalisme et de la religion trop étroitement orthodoxe ;
Ceci présente une occasion unique de rétablir la religion véritable et de retrouver les voies simples de la vie spirituelle.
Les prêtres, les lévites, les pharisiens et les Sadducéens ne Le reconnurent pas lorsqu’Il vint, mais ils Le craignirent et il est fort peu probable que les hommes d’église réactionnaires Le reconnaissent mieux cette fois.
Il se peut qu’Il réapparaisse d’une manière totalement inattendue ; qui dira s’Il se présentera comme un politicien, un économiste, un conducteur d’hommes (sorti du peuple), un homme de science ou un artiste ? "
(Alice Bailey, Le Retour du Christ, p.18-19)
"Il ne viendra rétablir aucune des anciennes religions, y compris le christianisme ;
mais Il viendra pour restaurer la foi de l’homme en l’amour du Père, au Christ vivant et dans la réalité du lien intérieur, étroit et indestructible qui unit tous les hommes."
(Alice Bailey, Le Retour du Christ, p.20)
"Au moyen âge et antérieurement, l’activité intérieure du Christ s’exerçait à travers les églises et les écoles philosophiques. Il n’en sera point ainsi lorsqu’Il se manifestera ici objectivement et réellement. C’est un point que les églises et les religions organisées feraient bien de se rappeler.
En ce moment, Son attention se porte sur deux nouveaux domaines : le domaine de l’éducation mondiale et la sphère où s’exercent intelligemment les activités concernant le gouvernement des peuples : la politique et la législation…
Nécessité impérieuse d’éduquer les masses en vue d’une collaboration intergouvernementale, d’une stabilisation économique grâce à une distribution équitable et une politique honnête.
"Le long divorce entre la politique et la religion doit prendre fin."
(Alice Bailey, Le Retour du Christ, p.19-20)
( 1 ) Nota: A propos du retour du Christ, lire attentivement ci-après ce texte d'Alice BAILEY:
Comment le Sauveur du Monde peut-il venir ?
"Je suis convaincue qu'aucun Sauveur du Monde individuel, utilisant un corps physique, ne viendra à nous. Je crois en ce Sauveur du Monde, mais je crois qu'Il sauvera le monde par l'intermédiaire du groupe. Je crois qu' Il travaillera par l'intermédiaire des siens , qu'Il entraîne des gens maintenant déjà, de sorte que le jour viendra où ce groupe sera si puissant, par sa méditation silencieuse et la force de son service mondial, qu'il sera reconnu comme le Sauveur."
(Alice Bailey, Les Travaux d'Hercule, p.181-2)
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