L'amour-propre est un facteur d'équilibre psychologique
Explorons un des pôles de notre identité, à savoir l'amour de soi. Une dimension fondamentale de notre identité et une clé de son développement résident dans l'amour que nous nous accordons.
L'estime de soi est d'ailleurs un facteur déterminant de nos relations affectives. En nous accordant plus de valeur, nous avons la chance d'éviter de tomber dans des relations de dépendance où nous quêtons le regard de l'autre pour avoir le droit d'exister.
Dans le contexte général de notre recherche, il est important de saisir que l'amour de soi et l'amour d'autrui sont fortement articulés l'un par rapport à l'autre. Les êtres qui aiment au point de se perdre ne s'aiment pas suffisamment. Ils ont oublié la seconde partie du précepte chrétien qui dit: " Aime ton prochain comme toi-même ! "
Une identité saine repose sur une saine estime de soi. La confiance en soi, la valeur que l'on s'accorde, tout est là !
L'amour de soi permet de s'autoriser à être soi-même sans attendre l'approbation des autres, à rechercher et à expérimenter ce qui nous attire et nous fait plaisir sans jugements. Bref à se permettre d'exister, de respirer à l'aise et de prendre la place dont on a besoin pour évoluer, tout en respectant celle des autres.
Tant que nous ne nous estimons pas suffisamment, nous n'allons pas chercher ce dont nous avons réellement besoin pour évoluer positivement et développer notre potentiel. Nous croyons tout simplement que nous ne méritons pas le meilleur de ce que la vie a à offrir.
Certaines personnes croient même qu'elles ne méritent pas d'exister ou que leur vie ne vaut pas la peine d'être vécue.
Cesser d'attendre l'approbation d'autrui pour s'apprécier et apprécier la vie est sans aucun doute la révolution la plus fondamentale qui puisse affecter une vie;
Choisir de vivre, choisir d'aimer, choisir de célébrer la joie d'exister, devenir pleinement responsable de sa vitalité et de son propre bonheur constitue sans contredit les actes les plus créateurs qu'un individu puisse accomplir.
Mais c'est loin d'être facile. La plupart d'entre nous sommes encore submergés par notre passé non résolu avec le père et avec la mère, par les heurts inévitables de la vie amoureuse, et par les voix négatives qui nous habitent. En réalité, pour avoir la capacité d'aimer et de s'aimer, il faut avoir senti que l'on nous aimait.
Mais c'est loin d'être facile. La plupart d'entre nous sommes encore submergés par notre passé non résolu avec le père et avec la mère, par les heurts inévitables de la vie amoureuse, et par les voix négatives qui nous habitent. En réalité, pour avoir la capacité d'aimer et de s'aimer, il faut avoir senti que l'on nous aimait.
Les miroirs que nos parents et les autres figures parentales nous ont tendus à travers leurs gestes et leurs regards sont des éléments essentiels de la fondation d'une saine estime de soi.
Cet amour de soi permet à un être d'avoir confiance en lui-même, d'être fidèle aux parties de lui que les autres n'apprécient pas, de se tenir debout dans l'adversité et de vivre la vie comme une grande aventure.
Ce miroir interne positif constitue la base d'un narcissisme sain.
Si, en raison de circonstances de la vie telles qu'une mère malade, un père alcoolique, une période d'hospitalisation en bas âge, le miroir que l'on nous a présenté était négatif, si personne ne veillait sur nous, ou si nos parents ne prenaient pas plaisir à élever leurs enfants, nous développons une piètre estime de nous-mêmes. Au lieu d'avoir confiance en nos capacités, nous sommes assaillis par des doutes perpétuels.
Si, en raison de circonstances de la vie telles qu'une mère malade, un père alcoolique, une période d'hospitalisation en bas âge, le miroir que l'on nous a présenté était négatif, si personne ne veillait sur nous, ou si nos parents ne prenaient pas plaisir à élever leurs enfants, nous développons une piètre estime de nous-mêmes. Au lieu d'avoir confiance en nos capacités, nous sommes assaillis par des doutes perpétuels.
Ces expériences difficiles où nous ne nous sommes pas sentis accueillis dans notre milieu naturel contribuent à la formation de complexes parentaux négatifs qui au lieu de nous soutenir nous chuchotent la liste de nos incapacités.
C'est comme s'il y avait un méchant écho à l'intérieur de nous qui soupirait comme dans le conte: " c'est Blanche-Neige qui est la plus belle ! " Nous commençons alors à nous sentir honteux d'être ce que nous sommes et à haïr toutes les personnes qui ont plus de facilité que nous. Nous rivalisons avec elles, les envions, tentons de les détruire, ou encore nous nous accrochons à elles et les imitons afin de recevoir l'attention dont elles nous semblent l'objet.
Nous entrons ainsi dans une sorte de rapport d'amour qui peut se changer rapidement en haine si nous ne recevons pas l'approbation de la personne élue comme modèle de perfection, ou si celle-ci nous inflige une désillusion trop sévère en ne reconnaissant pas nos talents.
Ici le narcissisme est maladif et, contrairement à ce que l'on croit, c'est une personne qui souffre d'une telle blessure d'amour-propre qui donnera l'impression d'être égocentrique.
Tout simplement parce que son estime d'elle-même est tellement vacillante qu'elle a sans cesse besoin d'être rehaussée par des remarques po
sitives
et des compliments. Cela explique aussi qu'une telle personne est sans cesse en train de mettre au centre ce qu'elle est et ce qu'elle fait comme l'enfant qui veut faire approuver son dessin à tout prix.
Si elle arrive à lutter contre les représentations négatives d'elle-même qui lui sont suggérées par des complexes impitoyables, elle reprendra confiance et le comportement disparaîtra.
Mais cela se fait souvent au prix d'une longue démarche thérapeutique car un tel problème est profond.
extrait de l'excellent mais trop rare ouvrage de Guy Corneau " N-y-a-t-il pas d'amour heureux ?"
extrait de l'excellent mais trop rare ouvrage de Guy Corneau " N-y-a-t-il pas d'amour heureux ?"
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